OBSESSION

J'essaie de l'aider, de m'intéresser a lui, de m'intéresser a quelque chose, ce qui est rare. Il n'a pas l'air entousiasthe, il a l'air renfermé dans le peu qui lui reste, son quotidien. Il m'inspire si peu d'humanité mais j'arrive quand meme a percevoir cette pincée d'envie de vivre, de s'en sortir. Tres peu certes, mais il reste quelque chose. En commencant par le fait qu'il avoue avoir de gros problemes et c'est un acquis mais comme je l'ai deja dit, il faut sortir, c'est quoi cette habitude de rester chez soi, de ne pas sortir, meme seul ca fait un bien fou. Je la connais cette fatigue, cette envie de dire non aux copains pour rester dans la couette et dormir puis se réveiller a 23h pour regarder un film. Ce n'est pas une depression, c'est juste que lorsque l'on prend de la drogue, on a toujours l'impression (et parfois c'est le cas) que les meilleurs moments ont ete lorsqu'on était defoncé et il faut apprendre a vivre, a passer de bons moments sans et parfois on s'imagine que c'est impossible. On se trouve toujours des excuses, on se ments, on essaye de se persuader que si l'on a pas envie de sortir c'est parce qu'il est tard, parce que c'est pas raisonnable mais au fond on sait bien que c'est parce que il a ce petit quelque chose qui a toujours été présent et qui n'est plus la, meme si c'est notre choix on décide de se morfondre chez soi et ce n'est pas une solution sachez le.

Vous ne lirez surement jamais ce texte, si je l'écris c'est parce que j'ai bien lu ce que vous avez écrit, si un jour vous tombez dessus alors je tiens a dire quelque chose, a vous faire comprendre que vous etes en train de vous persuader que vous etes dépréssif mais arretez, tous ces psychiatres qui sont la a vous prescrire trois millions de médicaments ne vous aident pas. Il faut que ca passe, ca va passer, je n'en suis jamais arrivé a ce stade la mais la meilleure solution est de prendre l'air, d'arreter de justifier vos erreurs du fait que vous etes dépressif.